Entretien

Mathieu Labonne : « La spiritualité peut être source de joie dans l’engagement écologique »

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« Se limiter aux seules actions individuelles est insuffisant, mais on ne peut pas non plus créer une société écologique avec les seuls changements législatifs… »
« Se limiter aux seules actions individuelles est insuffisant, mais on ne peut pas non plus créer une société écologique avec les seuls changements législatifs… » Kevin Carden - stock.adobe.com
Alors que l’encyclique « Laudato si » fête le dixième anniversaire de sa sortie, Mathieu Labonne, auteur de Servir le monde, la voie de l’écologie spirituelle (1) et à la tête de la coopérative Oasis accompagnant les écolieux implantés en France, plaide pour une écologie spirituelle qui permet de dépasser la colère militante.

La Croix : Dans votre livre (1), vous questionnez la « colère » qui anime certains mouvements militants écologistes. En quoi cette émotion peut-elle être un frein au changement ?

Mathieu Labonne : Je ne critique pas la colère en elle-même – elle existe, elle peut paraître légitime face aux destructions environnementales. Mais je m’interroge sur ses effets. La colère n’est pas forcément bonne conseillère. Si elle devient le seul moteur de l’action, on risque d’adopter une stratégie limitée.

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