Entretien

Laure Foucher : « L’objectif in fine de Netanyahou en Iran est le changement de régime »

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Israël a lancé des frappes contre l’Iran tôt le 13 juin, tuant de hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major des forces armées Mohammad Bagheri et le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) Hossein Salami.
Israël a lancé des frappes contre l’Iran tôt le 13 juin, tuant de hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major des forces armées Mohammad Bagheri et le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) Hossein Salami. ABEDIN TAHERKENAREH / EFE/MAXPPP
Laure Foucher est maîtresse de recherche sur le Moyen-Orient à la Fondation pour la recherche stratégique. Spécialiste de la politique étrangère et de défense d’Israël, elle revient de Tel-Aviv où elle s’est entretenue avec de hauts responsables sécuritaires, diplomatiques et proches du premier ministre Benyamin Netanyahou.

La Croix : Pourquoi le gouvernement israélien a-t-il pris la décision d’une telle confrontation avec l’Iran ?

Laure Foucher : L’opportunité de mener une campagne de frappe très intensive en Iran était identifiée depuis longtemps par le premier ministre israélien, au moins depuis le cessez-le-feu au Liban de novembre 2024 avec le démantèlement du Hezbollah. La voie s’est dès lors ouverte vers Téhéran. Les deux confrontations Israël-Iran d’avril et d’octobre 2024 avaient déjà largement érodé les capacités de dissuasion iranienne en illustrant la vulnérabilité de leur système de défense anti-aérien et l’asymétrie des forces. Israël a montré ses capacités offensives mais aussi défensives. Le risque des dégâts et des pertes causés par des missiles iraniens, même hypersoniques, a été considéré comme acceptable en Israël. Tout le calcul a changé.

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