La Croix : Pourquoi le gouvernement israélien a-t-il pris la décision d’une telle confrontation avec l’Iran ?
Laure Foucher : L’opportunité de mener une campagne de frappe très intensive en Iran était identifiée depuis longtemps par le premier ministre israélien, au moins depuis le cessez-le-feu au Liban de novembre 2024 avec le démantèlement du Hezbollah. La voie s’est dès lors ouverte vers Téhéran. Les deux confrontations Israël-Iran d’avril et d’octobre 2024 avaient déjà largement érodé les capacités de dissuasion iranienne en illustrant la vulnérabilité de leur système de défense anti-aérien et l’asymétrie des forces. Israël a montré ses capacités offensives mais aussi défensives. Le risque des dégâts et des pertes causés par des missiles iraniens, même hypersoniques, a été considéré comme acceptable en Israël. Tout le calcul a changé.