Les bombardements israéliens, qui visent depuis cinq jours les infrastructures liées au programme nucléaire de l’Iran, écorchent aussi son leadership militaire et politique. Benyamin Netanyahou assume désormais l’objectif d’un changement de régime, en défendant le bien-fondé d’un assassinat du guide suprême.
Laure Foucher est maîtresse de recherche sur le Moyen-Orient à la Fondation pour la recherche stratégique. Spécialiste de la politique étrangère et de défense d’Israël, elle revient de Tel-Aviv où elle s’est entretenue avec de hauts responsables sécuritaires, diplomatiques et proches du premier ministre Benyamin Netanyahou.
Dans le village palestinien de Sebastia, la Samarie de la Bible, le site archéologique subit la mainmise croissante des colons voisins et de l’armée israélienne.
Visé par des frappes massives d’Israël contre une centaine de cibles dont des sites nucléaires, l’Iran a perdu plusieurs hauts responsables militaires de la République islamique. Privé de son « axe de la résistance », comment Téhéran va-t-il réagir à cette opération israélienne ?
Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour qualifier la guerre menée par Israël à Gaza de « génocide ». Les historiens Henry Laurens (1) et Jacques Semelin (2) nous éclairent sur ce débat sensible en cours. Le Collège de France à Paris a organisé ce vendredi 13 juin un colloque intitulé « Génocide. Droit et histoire du crime des crimes ».
L’ex-ministre israélien de la défense Avigdor Lieberman a accusé, jeudi 5 juin, Benyamin Netanyahou d’avoir armé le gang Abou Shebab, appartenant au crime organisé à Gaza et lié au groupe État islamique. Le bureau du premier ministre fait valoir qu’« Israël œuvre à vaincre le Hamas par divers moyens ».
Après avoir déclenché d’âpres débats et une procédure à la Cour internationale de justice, le terme de « génocide » est en train de s’imposer dans la condamnation de la guerre menée par Israël à Gaza. Comment est défini un génocide ? Des actions juridiques et un débat sur l’intention génocidaire d’Israël sont en cours.
L’ONG Amnesty International dénonce dans une note publiée mercredi 28 mai les menaces, actes d’intimidation et de harcèlement, et passages à tabac imputables aux forces de sécurité dirigées par le Hamas contre les Gazaouis qui protestent pacifiquement contre le mouvement islamiste.
Au 600e jour d’une guerre dont il espérait vivre les dernières heures, l’historien Jean-Pierre Filiu publie ce mercredi 28 mai Un historien à Gaza, récit du mois qu’il a passé dans la bande de Gaza entre décembre 2024 et janvier 2025. Une enquête inédite et salutaire pour saisir l’horreur multiforme de cette guerre à huis clos.
Au moins 33 Palestiniens, dont la plupart étaient des enfants, ont été tués dans des frappes israéliennes sur une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza. Alors qu’Israël affirme avoir visé des « terroristes de premier plan », de nombreuses victimes sont mortes brûlées vives.
Tandis que Benyamin Netanyahou reconnaît qu’Israël n’a pas l’intention d’arrêter la guerre, de plus en plus de voix se font entendre chez les intellectuels et les diplomates en France pour condamner les menées israéliennes à Gaza. Un réveil nécessaire, mais décalé et insuffisant, jugent les observateurs.
Le président américain est attendu ce mardi 13 mai dans la matinée en Arabie saoudite, avant le Qatar et les Émirats arabes unis, pour une tournée destinée à décrocher des investissements colossaux pour les États-Unis. S’il a refusé de se rendre en Israël, Donald Trump ne pourra éluder la question de Gaza avec ses partenaires du Golfe.
L’historienne franco-israélienne Frédérique Schillo et l’écrivain franco-palestino-libanais Jadd Hilal vivent et pensent un conflit interminable, bouleversé par les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël et les représailles militaires contre la bande de Gaza. À l’heure où le dialogue semble sclérosé, L’Hebdo a choisi de les rapprocher pour qu’ils évoquent, au-delà de leurs désaccords assumés, ce qui les lie, l’attachement à la terre, à leur histoire et au respect des peuples.
Les États-Unis, qui soutiennent le plan israélien pour l’enclave palestinienne, ont annoncé jeudi 8 mai la mise en place prochaine d’une « Fondation humanitaire pour Gaza » chargée de distribuer l’aide à ses habitants, sous blocus total d’Israël depuis le 2 mars.
Ahmed Al Charaa est reçu ce mercredi 7 mai 2025 par Emmanuel Macron, pour sa première visite dans un pays occidental depuis sa prise de pouvoir en décembre 2024. Après les récentes violences confessionnelles, le nouvel homme fort de Damas doit rassurer. Mais Paris entend faire passer des messages forts.
Une quarantaine de rassemblements sont organisés à travers la France, mercredi 7 mai, en soutien aux deux enseignants français incarcérés dans la prison d’Evin à Téhéran. Le régime iranien, qui détient Cécile Kohler et Jacques Paris sans jugement et dans des conditions abominables, semble rester sourd à la mobilisation.
Depuis le 15 mars, les États-Unis mènent une campagne de frappes aériennes contre les positions des miliciens houthistes. Une opération peu lisible, qui a déjà engendré de lourdes pertes civiles sans parvenir à affaiblir significativement l’organisation pro-iranienne.
La plus haute juridiction de l’ONU a ouvert, lundi 28 avril, un marathon de cinq jours d’audiences, consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens, soumis depuis plus de cinquante jours à un blocus total de l’aide humanitaire.
Le président de l’Autorité palestinienne a nommé samedi 26 avril un proche, Hussein al Cheikh, à un poste de vice-président de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP). Un dauphin successeur éventuel pour le leader de 89 ans, pressé par la communauté internationale de réformer l’OLP.
Ce vendredi 25 avril, 115 ressortissants de la bande de Gaza sont arrivés près de Paris après avoir été évacués de l’enclave palestinienne en guerre. Une exfiltration complexe, tant attendue, mais déchirante.
EXCLUSIF. Avant les obsèques du pape François, qui se dérouleront samedi 26 avril à Rome, le ministre des affaires étrangères salue son action en faveur de la planète, de l’ouverture de l’Église, et de la résolution pacifique des conflits.
Le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ont entamé des pourparlers, samedi 12 avril à Oman. Ces discussions, destinées à éviter l’escalade militaire, doivent avoir lieu dans un calendrier serré imposé par Washington, que Téhéran va essayer d’étirer au maximum.
Dans l’avion de retour d’Égypte, le président de la République a livré sa vision sur la sortie de crise à Gaza à une poignée de journalistes, dont La Croix. Il plaide pour un cessez-le-feu immédiat de 40 à 50 jours et la libération d’une dizaine d’otages, ainsi que pour des négociations sur la sortie de Gaza des principaux cadres du Hamas.
Le président Emmanuel Macron a réclamé un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à l’unisson de son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, lundi 7 avril au Caire. Réunis en sommet tripartite avec le roi Abdallah II de Jordanie, ils ont appelé la communauté internationale à soutenir le plan arabe de reconstruction de Gaza, destiné à s’imposer comme alternative solide au « plan Trump », soutenu par Israël.
Le premier ministre israélien, contesté par de grandes manifestations et fragilisé par une nouvelle enquête sur son entourage, est attendu ce mercredi soir 2 avril jusqu’au dimanche 6 avril en Hongrie. L’invitation a été lancée par son homologue Viktor Orban au mépris d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Dans le quartier de Méa Shéarim, les Neturei Karta, branche radicale de la mouvance ultra-orthodoxe, s’opposent depuis des décennies à l’existence d’Israël, défendant un État palestinien. S’ils ne représentent que quelques milliers d’adeptes, leur visibilité a augmenté dans les manifestations propalestiniennes depuis les attaques du 7-Octobre.
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, est accusé d’avoir ajouté par erreur un journaliste à des échanges sur la messagerie Signal portant sur un plan d’attaque militaire au Yémen. Donald Trump n’y voit qu’un « pépin sans gravité ».
Ancien président travailliste de la Knesset et de l’Agence juive, Avraham (Avrum) Burg est aujourd’hui un activiste de la paix. Analysant la situation, cet observateur critique mais optimiste croit encore que « le laboratoire de Gaza pourrait offrir un espoir pour la région ».
La possibilité d’un cessez-le-feu de trente jours sur les infrastructures énergétiques est au cœur des échanges organisés dimanche à Riyad entre Américains et Ukrainiens, avant ceux attendus lundi 24 mars entre Américains et Russes. Mais Moscou joue la montre et tempère les attentes.
Le voyageur est rentré en France lundi après 887 jours de détention en Iran. Sa libération, annoncée jeudi 20 mars 2025 par Emmanuel Macron, vient souligner le calvaire de Cécile Kohler et Jacques Paris, aux mains du régime iranien depuis bientôt trois ans. Leurs proches s’autorisent « un optimisme prudent ».
Au moins 130 enfants, sur plus de 400 morts, ont été tués dans les bombardements israéliens qui ont repris mardi 18 mars, dans la bande de Gaza. C’est le plus grand nombre d’enfants tués en un seul jour depuis un an dans l’enclave. Un million de petits Gazaouis subissent de plein fouet les conséquences de la guerre et de l’interruption de l’aide humanitaire depuis le 2 mars par Israël.
Deux mois après l’entrée en vigueur de la fragile trêve, l’armée israélienne a repris ses bombardements sur le nord de Gaza dans la nuit de lundi 17 à mardi 18 mars. Cette opération, justifiée selon Israël par le refus du Hamas de libérer les otages, a fait des centaines de morts, dont plusieurs figures du mouvement islamiste.
La cheffe du mouvement radical de colons Nachala réclame la reprise d’une « guerre de conquête » et l’émigration immédiate des Gazaouis, pour mener au plus vite la recolonisation de la bande de Gaza. « La Croix » s’est entretenue avec elle à Jérusalem, avant la reprise de la guerre mardi 18 mars.
Au sud d’Hébron, en Cisjordanie, une quarantaine de colonies israéliennes occupent un territoire toujours plus vaste. Leurs habitants, portés par une mission religieuse, se voient aussi un rôle de « protecteurs » et de conquérants pour s’emparer de la Cisjordanie et de Gaza. Avec la bénédiction de Donald Trump.
Alors que les check-points restreignent les déplacements des habitants de Cisjordanie occupée pendant le mois sacré, à Naplouse, la mosquée historique An-Nasr a été incendiée il y a une semaine alors que l’armée israélienne menait des opérations dans la ville. Malgré la tristesse et l’incompréhension, les habitants répondent par la solidarité.
Le précaire cessez-le-feu a permis aux Palestiniens de Gaza d’entrevoir un horizon qui se joue largement en leur absence, entre plan de reconstruction et risque de retour du conflit. L’école, qui reprend tant bien que mal, est devenue le symbole de l’avenir rêvé.
La rencontre désastreuse entre Donald Trump et Volodymyr Zelenski vendredi 28 février souligne la volonté américaine de trouver un accord rapide avec la Russie de Vladimir Poutine. C’est aussi un défi pour les Européens, que Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), analyse avec acuité.
Alors que le corps de l’otage franco-israélien Ohad Yahalomi a été restitué dans la nuit de mercredi à jeudi par le Hamas, chaque membre de la famille a été victime à des degrés divers par les attaques meurtrières du 7 octobre 2023.
Israël a déployé dimanche 23 février des chars en Cisjordanie occupée, où il a vidé des camps de réfugiés palestiniens et annoncé son intention d’y rester pour « l’année à venir ». Un durcissement des opérations alors que l’accord de trêve vacille dans la bande de Gaza.
La suspension de l’aide humanitaire américaine, dramatique à travers la planète, soulève aussi la question de la sécurité dans les camps du nord-est syrien, où sont notamment détenues 40 000 personnes proches de djihadistes présumés de l’État islamique. Une situation « intenable ».
Dans Femme, vie, liberté, le journaliste Mortaza Behboudi relate son immersion dans la révolte iranienne déclenchée par la mort de Mahsa Amini. Seul reporter européen à entendre ce cri, il livre un récit puissant sur les risques de son infiltration et sur les aspirations d’une génération privée d’alternative politique.
Le roi Abdallah de Jordanie a rencontré ce mardi 11 février Donald Trump à la Maison-Blanche, au lendemain des déclarations du président américain menaçant le royaume de couper les aides de Washington s’il refuse d’accueillir des déplacés gazaouis. Une intimidation à laquelle Amman ne semble pas vouloir céder.
Si les propos de Donald Trump appelant à déplacer les Palestiniens de Gaza et à faire de l’enclave détruite la « Côte d’Azur du Moyen-Orient » ont suscité un tonnerre de réprobation, l’idée de transformer les 365 km² de territoire côtier n’est pas nouvelle : Shimon Peres en son temps parlait déjà d’y bâtir « la Singapour du Moyen-Orient »…
Les projets de prise de contrôle de Gaza et de déplacement de sa population avancés par le président américain s’inscrivent dans une stratégie esquissée lors du premier mandat de Donald Trump. Ils risquent pourtant de braquer des partenaires avec lesquels il espère mener à bien son grand projet d’élargissement des accords d’Abraham.
Largement consacré à la poursuite des négociations sur Gaza, le face-à-face entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou, ce mardi 4 février 2025 à la Maison-Blanche, portera également sur la ligne à adopter face à Téhéran, ennemi juré d’Israël. Une question sur laquelle le président américain semble avoir évolué.
L’État hébreu a annoncé la reprise lundi 3 février des discussions indirectes destinées à décider des modalités de la deuxième phase de l’accord, censée débuter le 1er mars et mener à la libération de tous les otages. Mais la rencontre mardi entre Benyamin Netanyahou et Donald Trump à la Maison-Blanche s’annonce comme une étape préalable cruciale pour la suite du processus.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et la levée des restrictions de déplacement vers le nord, lundi 27 janvier, des centaines de milliers de déplacés de Gaza entreprennent de rentrer chez eux, ou ce qu’il en reste. Un moment rêvé mais douloureux compte tenu de l’immensité des destructions.
Depuis le cessez-le-feu du 19 janvier, le Hamas a repris ses marques sécuritaires dans le territoire meurtri. Une présence tangible qui n’apporte aucune perspective politique.
Depuis lundi 27 janvier à l’aube, des dizaines de milliers de Gazaouis regagnent le nord de l’enclave palestinienne, dont ils avaient été chassés au fil des mois. Une longue marche aux airs de « reconquête » qui suscite à la fois l’espoir et l’angoisse de retrouver un univers anéanti.
Comme en 2011, dans le cadre de l’accord dit « Shalit », quelque 230 détenus palestiniens jugés très dangereux, sur les centaines qui doivent être libérés en échange des 33 otages israéliens, seront bannis à l’étranger ou transférés dans la bande de Gaza. Le recours à cette mesure d’éloignement est dénoncé par les Palestiniens, et divise les Israéliens.
Quatre jeunes femmes, qui effectuaient leur service militaire sur la base de Nahal Oz, prise d’assaut par le Hamas le 7 octobre 2023, doivent recouvrer la liberté ce samedi contre plusieurs dizaines de prisonniers palestiniens, dont les noms n’ont pas encore été divulgués, dans le cadre l’accord de trêve dans la bande de Gaza.
Pour son premier jour aux commandes de la Maison-Blanche, Donald Trump a placé sa politique internationale sous le signe de l’agressivité.
À peine investi, lundi 20 janvier, le président américain a dit son pessimisme sur la pérennité du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, quelques jours à peine après s’être vanté d’avoir décroché un accord entre Israël et le Hamas.
Avera Mengistu, un Juif d’origine éthiopienne, et Hisham Al Sayed, un Bédouin musulman, n’avaient pas été capturés le 7 octobre 2023 en Israël, mais ils figurent sur la liste des otages du Hamas à libérer. Entrés respectivement en 2014 et 2015 de leur propre gré dans la bande de Gaza, ils sont présumés vivants.
Les tout premiers otages du Hamas doivent être libérés à partir de dimanche 19 janvier et remis à Israël. Lors de la précédente trêve, les autorités sanitaires avaient élaboré un protocole d’accueil inédit. Cette fois, le professeur Itai Pessach se prépare à une prise en charge bien plus compliquée et éprouvante.
Malgré le soulagement prudent depuis l’annonce d’un accord de cessez-le-feu mercredi 15 janvier entre Israël et le Hamas, les modalités qui se dévoilent concernant les échanges otages-prisonniers, le retrait de l’armée israélienne et la question de l’après-guerre laissent un goût d’inachevé et ouvrent la voie à de nombreuses interprétations.
Olivier Grondeau, l’un des trois prisonniers français détenus à Téhéran, a dévoilé son identité lundi 13 janvier pour alerter sur leur détresse commune et appeler à leur libération. Alors que Téhéran continue à faire tourner à plein sa stratégie de « diplomatie des otages », Paris tente de faire pression sur le régime.
Depuis leur prise de pouvoir à Damas, les nouvelles autorités enchaînent les entretiens et les déplacements. Elles cherchent à tirer le meilleur d’une ouverture diplomatique pour cimenter leur crédibilité et à sécuriser un soutien international indispensable à l’avenir du pays.
D’anciennes vidéos montrent un homme aux traits et à la voix du nouveau ministre de la justice supervisant l’exécution de deux femmes en 2015 à Idlib. Le site de fact-checking syrien Verify Syria évoque une forte probabilité qu’il s’agisse bien de Shadi Al Waisi, tout en mettant en garde contre les multiples campagnes menées par l’Iran et la Russie contre le nouveau pouvoir.
Le président anti-occidental Mikhaïl Kavelachvili a prêté serment dimanche 29 décembre pour succéder à la cheffe d’État sortante Salomé Zourabichvili. Malgré l’entrée en résistance de cette dernière, porte-voix du camp pro-européen, et de ses soutiens dans la rue, le chemin vers l’Union européenne apparaît toujours plus compromis.
Ce haut gradé de l’armée syrienne, soupçonné d’avoir envoyé derrière les barreaux et à la mort des milliers de civils et militaires, a été interpellé jeudi 26 décembre par les forces de l’ordre du nouveau pouvoir. Connu pour sa loyauté au régime, il est aussi accusé d’avoir rançonné des familles de détenus contre d’illusoires informations sur leurs proches.
Trois nouveau-nés sont morts d’hypothermie ces derniers jours dans l’enclave palestinienne, où les températures sont tombées sous les 10 °C la nuit et où la majorité de la population vit dans des abris de fortune.
Minée par quatorze ans de guerre, l’économie syrienne est aussi paralysée par les sanctions internationales. Ces mesures visent à la fois le régime défait de Bachar Al Assad mais aussi le mouvement islamiste à l’origine de sa chute, HTC. De plus en plus de voix appellent à les lever pour amorcer la reconstruction.
Les rebelles syriens ont choisi Mohammed Al Bachir, qui dirigeait depuis janvier l’exécutif de la province d’Idlib, pour prendre la tête du gouvernement transitoire, mardi 10 décembre. Une tout autre échelle de responsabilité pour ce proche de Mohammed Al Joulani, relativement méconnu des Syriens.
La magistrate française Catherine Marchi-Uhel a dirigé pendant sept ans, jusqu’en avril 2024, le Mécanisme international, impartial et indépendant (MIII ou IIIM), un organisme chargé par l’ONU de collecter les preuves des exactions commises par le régime de Bachar Al Assad.
Dans un rapport publié le 5 décembre, Amnesty International accuse Israël de « commettre un génocide » contre les Palestiniens à Gaza. Dans Aimer Israël, soutenir la Palestine (1), Nir Avishai Cohen livre un témoignage critique de l’action de l’armée israélienne dans les Territoires palestiniens et appelle au dialogue.
Au lendemain de la chute du tyran Bachar Al Assad, dimanche 8 décembre 2024, et de la prise de contrôle d’une grande partie du pays par une coalition rebelle islamiste, la question de la transition du pouvoir et de la future gouvernance politique de la Syrie se pose urgemment et soulève une nuée d’inconnues.
Le leader du groupe islamiste radical Hayat Tahrir Al-Cham, jusque-là connu pour diriger l’enclave d’Idlib, a mené l’offensive éclair qui a permis à une coalition rebelle de ravir Alep et Damas au régime. Ex-chef de la branche syrienne d’Al-Qaida, Abou Mohammed Al Joulani tente aujourd’hui de montrer un visage rassurant pour se poser, dans les villes conquises, en alternative à Bachar Al Assad.
En prenant le contrôle des villes d’Alep et de Hama, les rebelles islamistes de HTS et leurs alliés ont libéré des centaines de détenus jusque-là incarcérés par le régime syrien. Parmi les prisonniers relâchés figurent des prisonniers politiques dont certains étaient considérés comme disparus ou morts par leurs proches.
Après avoir pris en un temps record Alep, la coalition dominée par le groupe islamiste radical HTS était, mercredi 4 décembre, aux portes de Hama, au centre du pays. Le régime a lancé une contre-offensive pour empêcher un nouveau revers cinglant et garder le contrôle de la quatrième ville de Syrie, dont la prise marquerait pour HTS un vrai gain politique.
Des rebelles islamistes ont pris en quelques heures le contrôle de la majeure partie d’Alep, la deuxième ville de Syrie, pour la première fois depuis 2011. Ce revers pour le régime de Bachar Al Assad est aussi une menace pour l’axe iranien.
Cette action en justice vise des citoyens français et franco-israéliens qui ont organisé et participé à des actions de blocage de l’aide humanitaire à destination de la population de la bande de Gaza.
Le cessez-le-feu, signé mardi 26 novembre, met fin à deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah au Liban, après un an d’échanges de feu transfrontaliers, qui a fait des milliers de morts et près de 900 000 déplacés au Liban. Mais les conditions de l’accord permettent-elles d’espérer une paix durable ?
Les Occidentaux ont adopté jeudi 21 novembre une nouvelle résolution pour critiquer les activités « troublantes » de l’Iran en matière nucléaire. L’Iran a répondu par la mise en service de nouvelles centrifugeuses avancées.
La Cour pénale internationale a émis, jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, son ex-ministre Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif (dont Israël a annoncé la mort en juillet) pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Entretien avec l’experte en droit international Insaf Rezagui.
Dans le livre De Paris à Hébron, Chantal Abu Eisheh, cofondatrice de l’Association d’échanges culturels Hébron-France (AECHF) et épouse de l’ancien ministre palestinien Anwar Abu Eisheh, raconte une vie en vingt-huit ans au cœur de la Palestine, entre deux mondes, entre paix et guerre, mais avec la féroce envie de bâtir des ponts.
L’ancien gouverneur de l’Arkansas et ex-pasteur baptiste, Mike Huckabee, est l’un des supporteurs les plus fervents de la colonisation en Cisjordanie. Deux termes qu’il réprouve au profit de « communautés » et de « Judée Samarie ». Les partisans de l’occupation, y compris au sein du gouvernement de Benyamin Netanyahou, exultent.
Human Rights Watch publie ce jeudi 14 novembre un long rapport dans lequel elle conclut que le déplacement forcé de la population civile à Gaza par l’armée israélienne relève du crime de guerre, du crime contre l’humanité et du nettoyage ethnique.
Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich était annoncé comme l’invité d’un gala organisé le 13 novembre à Paris. Après plusieurs hésitations, son porte-parole a annoncé mardi 12 novembre qu’il ne viendrait pas. Sa venue, qui avait déclenché un torrent de protestations, devait néanmoins permettre le dépôt d’une plainte pour complicité de génocide. Cinq associations déplorent une « occasion manquée pour la justice ».
Le mouvement islamiste libanais, affaibli militairement et politiquement, conserve néanmoins une capacité de nuisance sur le terrain face à l’armée israélienne. Faute d’alternative crédible, il devrait rester dans le paysage politique libanais.
Un drone a été tiré par un groupe irakien pro-Téhéran sur le sud d’Israël. Depuis la mi-octobre 2023, des milices proches de l’Iran, réunies sous l’appellation « Résistance islamique en Irak », multiplient les attaques de ce type, suscitant l’inquiétude de Bagdad, qui redoute une possible riposte israélienne.
Ahmed Fouad Alkhatib est chercheur au sein du groupe de réflexion Atlantic Council à Washington. Analyste palestino-américain, originaire de Gaza, il décrypte pour La Croix les implications de l’élection de Donald Trump sur la guerre à Gaza et sur la politique américaine au Moyen-Orient.
Le chef de la diplomatie israélienne a été nommé à la défense pour remplacer Yoav Gallant, limogé mardi 5 novembre par Benyamin Netanyahou. Connu pour ses déclarations provocatrices sur Gaza et les Palestiniens, Israël Katz assure au premier ministre les coudées franches dans la gestion de la guerre.
Taylor Swift, Liz Cheney, Elon Musk, Tucker Carlson, Michelle Obama, Jeff Bezos… Parmi les personnalités à avoir pris part à la campagne présidentielle américaine, six ont particulièrement marqué le sprint final avant le scrutin de mardi 5 novembre.
Ahoo Daryaei, une étudiante de l’université Azad de Téhéran, a été interpellée samedi 2 novembre, après s’être dévêtue pour protester contre l’agression de membres de l’armée idéologique du régime. Emmenée dans un hôpital psychiatrique, elle apparaît en grand danger et est devenue en quelques heures une nouvelle icône du mouvement « Femme, vie, liberté ».
L’Unicef a alerté samedi 2 novembre sur ce terrible bilan, après des frappes effectuées pendant quarante-huit heures dans la zone de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Cette région, ciblée depuis le 6 octobre par les forces israéliennes, est actuellement plongée dans une situation « apocalyptique » selon l’ONU.
Le numéro 2 du Parti de Dieu a été désigné secrétaire général, succédant ainsi au puissant Hassan Nasrallah, tué par Israël le 27 septembre, après 32 années passées à sa tête. La nomination de ce personnage central du Hezbollah – l’un des derniers à ne pas avoir été éliminé – marque un souhait de continuité pour l’organisation chiite pro-iranienne certes très affaiblie, mais pas vaincue.
Le 6 septembre 2024, des colons israéliens attaquent le petit village palestinien de Qaryout, au sud de Naplouse. À l’arrivée des soldats israéliens, une adolescente reçoit une balle en plein cœur. Bana Laboum est l’une des 158 enfants tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre 2023.
Dans leur documentaire Droite radicale, la conquête de Washington, diffusé sur Arte à 22 h 30 et en replay sur arte.tv, Alice Cohen et Gilles Biassette remontent le fil de la « révolution républicaine » qui a préparé l’ascension des ultraconservateurs et de Donald Trump.
Au lendemain d’une attaque de drones visant le domicile de Benyamin Netanyahou, Israël a multiplié les bombardements dans le sud du Liban, mais aussi à Gaza.
L’élimination du chef du Hamas Yahya Sinwar, annoncée jeudi 17 octobre par l’armée israélienne, marque une victoire évidente pour l’État hébreu, mais laisse de nombreuses questions ouvertes sur la poursuite de la guerre, l’avenir de la bande de Gaza et le sort des otages.
Le leader du Hamas dans la bande de Gaza, cerveau présumé des attaques du 7 octobre 2023, Yahya Sinwar est mort ce jeudi 17 octobre 2024 selon Israël. Il avait été désigné le 6 août comme le nouveau dirigeant politique du mouvement islamiste palestinien.
Le journaliste palestinien Rami Abou Jamous a reçu trois distinctions lors de la 31e édition du prix Bayeux des correspondants de guerre pour son récit quotidien du conflit à Gaza. Un signal fort alors que près de 130 journalistes ont été tués en un an dans l’enclave, où les reporters étrangers ne peuvent entrer.
Tandis que l’armée israélienne a élargi son offensive terrestre mardi 8 octobre, la guerre a déjà fait plus de 1,2 million de déplacés au Liban. Réfugiés chez des proches, dans des abris ou à la rue, les civils, déjà éprouvés par cinq ans de crise profonde, subissent de plein fouet les bombardements.
Un an après l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas contre Israël, Gadi Algazi dresse le bilan. Pour lui, la méfiance croissante à l’égard du pouvoir israélien, l’adhésion à l’idéologie suprémaciste et l’absence de projet pour l’avenir laissent imaginer un futur sombre en Israël.
Journaliste au quotidien israélien Haaretz, Amir Tibon a survécu avec sa famille aux attaques meurtrières du Hamas, le 7 octobre 2023. Résident du kibboutz Nahal Oz, il raconte dans son livre Les Portes de Gaza ses onze heures de terreur, tout en analysant la grande et la petite histoire autour de ce massacre.
Grièvement blessée par des assaillants du Hamas le 7 octobre 2023, Ellay Golan, 34 ans, a passé deux mois dans le coma et subi une interminable rééducation avant de pouvoir reprendre son internat en médecine. Une renaissance inespérée, qui ne l’a toutefois pas libérée de la culpabilité du survivant.
Qu’ils soient rescapés, parents de victimes, de soldats ou simples citoyens, le séisme du 7 octobre 2023 a bouleversé leurs vies. Au-delà des histoires individuelles, le pays tout entier a subi une rupture profonde, dont les effets se font encore sentir en cascade un an après les attaques meurtrières du Hamas.
Épouse de l’otage Ohad Yahalomi, et mère d’Eitan, 12 ans, relâché en novembre 2023 après 52 jours aux mains du Hamas, Batsheva Yahalomi sera reçue ce lundi 7 octobre par Emmanuel Macron à Paris, un an jour pour jour après l’enlèvement de son mari et les attaques meurtrières du mouvement islamiste palestinien.
Dans une vidéo postée samedi 5 octobre, Benyamin Netanyahou a qualifié de « honteux » les propos d’Emmanuel Macron appelant à ne pas livrer certaines armes à l’État hébreu. Si l’Élysée s’est fendu d’une mise au point, assurant que Paris restait « l’amie indéfectible d’Israël », les Israéliens jugent le calendrier particulièrement mal choisi, à deux jours des commémorations des massacres du 7 octobre 2023.
Le journaliste israélien Amir Tibon relate ses onze heures de calvaire familial sous la menace du Hamas, dans le kibboutz de Nahal Oz. Un récit éclairé sans complaisance sur le passé d’une terre disputée à mort depuis des décennies.
Depuis les attaques du 7 octobre 2023 et les tirs du Hezbollah sur le nord d’Israël « en solidarité » avec le Hamas, une centaine d’habitants de Kiryat Shmona vivent dans un hôtel de Jérusalem. L’intensification des frappes israéliennes sur le Liban ouvre pour eux la perspective d’un retour dans le nord, mais pas à n’importe quel prix.
Dans la grande cité portuaire du nord d’Israël, cible de tirs de roquette du Hezbollah, les mesures d’urgence pour évacuer tous les patients de l’hôpital Rambam en sous-sol contrastent avec la quasi-absence d’abris dans les quartiers arabes de la ville.
Alors que l’aviation israélienne redouble ses frappes de « grande envergure » contre les positions du Hezbollah dans le sud du Liban, cette offensive sur le front nord rencontre un soutien populaire important, qui contraste avec la perception de la guerre à Gaza, passée au second plan.
L’aviation israélienne a poursuivi ses bombardements sur le sud du Liban et le sud de Beyrouth vendredi, alors que le Hezbollah multipliait ses tirs de roquettes sur le nord de l’État hébreu. Le centre de gravité de la guerre avec le Hamas se déplace avec un risque toujours plus grand de guerre à grande échelle.
Habitué à parcourir un Moyen-Orient malmené par la guerre, Glenn Derrien, 31 ans, est une cheville ouvrière de l’éducation aux risques et de l’assistance aux victimes d’engins explosifs au Proche-Orient, au sein de Handicap International (HI). L’ONG organise les 20 et 21 septembre ses Pyramides de chaussures, rendez-vous annuel pour dénoncer les bombardements de civils et l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées.
L’attaque aux bipeurs piégés qui a frappé des centaines de membres du Hezbollah, mardi 17 septembre, au Liban et en Syrie, met en lumière les nouveaux modes d’action mis en œuvre pour déstabiliser l’adversaire. L’utilisation de l’intelligence artificielle fait notamment planer de nouvelles menaces.
Sept ans après la déroute de Daesh, les restes d’explosifs continuent de menacer les habitants de Rakka, dans le nord-est de la Syrie. Des équipes de démineurs s’activent notamment dans les eaux de l’Euphrate pour redonner vie au fleuve mythique et à ses riverains. Avec le soutien de l’ONG Handicap International, qui organise le 21 septembre ses « pyramides de chaussures ».
Après onze mois de guerre, et alors qu’une trêve semble encore hors de portée, les pays arabes n’ont pas réussi à s’imposer dans les négociations et à traduire le soutien de leurs populations aux Gazaouis. Pris entre plusieurs feux et guidés par des agendas stratégiques divergents, les États du Moyen-Orient n’ont pas cherché à changer la donne.
Dans un récit palpitant et sensible, Justine Augier relate le combat obstiné d’une poignée de juristes et d’ex-employés syriens qui poursuivent le cimentier Lafarge, accusé d’avoir payé Daesh afin de maintenir coûte que coûte sa production en Syrie.
Plus de cinq millions d’électeurs du royaume hachémite sont appelés, mardi 10 septembre, à élire leurs députés. L’hostilité à la guerre dans la bande de Gaza étant omniprésente dans la société jordanienne, le score du Front d’action islamique, branche politique des Frères musulmans, sera particulièrement scruté.
Aysenur Ezgi Eygi a été tuée par balle vendredi 6 septembre au sud de Naplouse alors qu’elle participait à une manifestation contre la colonisation israélienne. Comme l’ONU, sa famille accuse des soldats israéliens et réclame « une enquête indépendante » alors que l’armée indique « examiner » les informations.
Les États-Unis devraient présenter dans les jours qui viennent une nouvelle version de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. L’enjeu est notamment de faire renoncer Benyamin Netanyahou à une présence militaire israélienne indéfinie sur ce couloir stratégique entre la bande de Gaza et l’Égypte.
La frappe israélienne qui a pulvérisé samedi 10 août l’école Al-Tabi’een de Gaza a tué une centaine de déplacés de guerre. C’est le dernier exemple d’une logique à l’œuvre depuis dix mois dans la bande de Gaza : plus de 85 % des écoles y sont endommagées ou détruites.
Défait territorialement en mars 2019, le groupe État islamique compte encore entre 3 000 et 5 000 combattants en Irak et en Syrie. L’organisation terroriste a multiplié les attaques ces six derniers mois, laissant craindre une reconstitution progressive de ses capacités.
Accusé par Téhéran d’avoir eu connaissance du projet d’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, Washington craint pour ses intérêts militaires dans la région et s’active aussi pour éviter un embrasement. Lundi 5 août, plusieurs Américains ont été blessés dans une attaque à la roquette contre une base américaine en Irak.
L’émirat du Qatar, qui offrait l’asile au leader du Hamas tué le 31 juillet à Téhéran et inhumé vendredi 2 août à Doha, dénonce fermement son assassinat. La disparition d’Ismaïl Haniyeh remet en question le statut de médiateur que Doha avait endossé en vue de la libération des otages. Israël ne demande que cela, pour introduire son partenaire émirati dans l’équation.
L’élimination du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, par une frappe attribuée à Israël dans Téhéran le 31 juillet, suscite l’inquiétude au sein d’une région embrasée par dix mois de guerre dans la bande de Gaza. La réaction de l’Iran, dont les failles sécuritaires sont exposées au grand jour, pourrait bouleverser des équilibres déjà fragiles.
Dans une lettre adressée mardi 30 juillet au roi Mohammed VI, Paris a officialisé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental de 2007, « seule base » pour une « solution politique juste » à ce conflit vieux de près de cinquante ans. Une décision qui crispe davantage les relations avec Alger.
L’ex-président républicain, qui entend bien retourner à la Maison-Blanche, reçoit ce vendredi 26 juillet le premier ministre israélien dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride. Proches alliés sous sa présidence, les deux hommes, qui ont des points communs, ont un temps pris leurs distances. La perspective de la présidentielle de novembre change la donne et précipite le rabibochage.
Les deux mouvements palestiniens rivaux ont signé une déclaration d’unité nationale, mardi 23 juillet à Pékin, dans l’optique de l’après-guerre à Gaza. Le texte, qui évoque aussi l’intégration du Hamas dans l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), souligne le fossé entre l’approche du sud Global et celle des Occidentaux sur l’avenir du Hamas dans la future gouvernance palestinienne.
Après des semaines d’interrogations sur sa lucidité et sa capacité à mener campagne, le scénario d’un retrait de Joe Biden s’est précipité à partir du débat raté du 27 juin face à Donald Trump. Sondages en berne, éditorial-choc du New York Times, moments d’absence, donateurs en retrait… Retour sur le mois qui a vu la campagne démocrate basculer.
À Rakka, les associations Balloon et Les Écrans de la paix diffusent des dessins animés et des films aux enfants des quartiers pauvres de cette ancienne capitale autoproclamée de l’État islamique. Un remède à l’éradication de la culture menée par le groupe terroriste, chassé de la ville il y a sept ans.
L’essayiste américain Nathan Thrall a reçu le prix Pulitzer 2024 pour Une journée dans la vie d’Abed Salama. Anatomie d’une tragédie à Jérusalem, dans lequel il part d’un fait divers – un accident de bus près de la Ville sainte – pour ausculter les conséquences de l’occupation israélienne sur la vie des Palestiniens de Cisjordanie.
Dans son brillant ouvrage récompensé par le prix Pulitzer 2024 (1), le journaliste américain Nathan Thrall retrace, à travers un accident de car scolaire meurtrier survenu en 2012 à Jérusalem, tout un entrelacs de destins, forgés par les contraintes et l’oppression, en Cisjordanie occupée.
Massoud Pezeshkian est devenu vendredi 5 juillet le premier président réformateur depuis deux décennies en Iran. Si sa marge de manœuvre est ténue face au guide suprême et aux Gardiens de la révolution, son élection illustre une soif de changement et d’ouverture.
Au lendemain de la mort d’un haut chef du Hezbollah, le mouvement pro iranien a lancé jeudi 4 juillet une attaque d’ampleur sur le nord d’Israël. Même si ces représailles s’inscrivent dans les règles tacites d’engagement entre les deux pays, elles portent toujours le risque d’un conflit à plus large échelle.
Ce secteur densément peuplé de Gaza-ville, dans le nord de l’enclave, est depuis cinq jours le théâtre d’opérations intensives de l’armée israélienne qui visent à détruire un bataillon reconstitué du Hamas.
Dans le nord-est de la Syrie, des épouses d’anciens membres du groupe État islamique, détenues un temps dans le camp d’Al-Hol, retrouvent peu à peu un semblant de vie normale. Un quotidien à reconstruire, malgré les ruptures familiales, l’isolement et la défiance de la société.
Dans son premier roman, l’ancien analyste de la CIA David McCloskey livre une intrigue palpitante dans les coulisses de l’agence de renseignement américaine, de Damas à Paris. Un thriller d’espionnage qui porte la marque d’un initié.
Ron Ben-Yishai est journaliste spécialiste des conflits et de l’armée au quotidien populaire israélien Yediot Aharonot. Malgré le tollé international causé par la frappe meurtrière israélienne à Rafah, le spécialiste affirme que la guerre dans la bande de Gaza va encore prendre du temps. Il estime aussi que la reconnaissance de l’État de Palestine revient à « commencer à construire une maison par le toit ».
Une enquête conjointe publiée par le quotidien britannique The Guardian et le site israélien +972 affirme que l’État hébreu a mené pendant près de dix ans une « guerre secrète » contre la Cour pénale internationale (CPI), visant à la dissuader de poursuivre ses dirigeants.
Dans son opuscule La Dernière Guerre ? Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024, l’intellectuel palestinien Elias Sanbar propose une lecture intime et incandescente de la guerre à Gaza. Son analyse, éclairée par son passé et ses anciennes fonctions de diplomate, remonte aux racines du conflit israélo-palestinien.
Esther Yahely n’a aucune nouvelle de son fils, le Franco-Israélien Ohad Yahalomi, depuis qu’il a été enlevé et blessé le 7 octobre par le Hamas au kibboutz de Nir Oz. Alors que les corps de plusieurs otages ont été rapatriés ces derniers jours en Israël, elle garde l’espoir profond qu’il rentrera sain et sauf. Comme son petit-fils, Eitan, libéré fin novembre.
La décision de reconnaître l’État de Palestine annoncée mercredi 22 mai par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège porte à 145 le nombre de pays à avoir fait ce choix. Cette démarche, saluée par les Palestiniens mais écartée pour l’heure par la France, illustre un changement de dynamique dans le long chemin vers une possible solution à deux États.
Les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui visent Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant, en même temps que trois dirigeants du Hamas, portent un coup à l’État hébreu, avant même la possible émission de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale. Cette procédure lancée par le procureur de la CPI replace la justice internationale au cœur de la guerre à Gaza.
Trois hauts responsables syriens, Ali Mamlouk, Jamil Hassan et Abdel Salam Mahmoud, seront jugés du 21 au 24 mai devant la cour d’assises de Paris pour la disparition forcée en 2013 à Damas, la torture et le meurtre de deux Franco-Syriens, Patrick et Mazzen Dabbagh. Malgré l’absence des accusés, ce procès pour disparitions forcées constitutives de crimes contre l’humanité est historique à plus d’un titre.
Des manifestations de joie ont éclaté en Iran, sans même attendre la confirmation, lundi 20 mai, de la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère. À Téhéran, la population peine à cacher son allégresse après la disparition d’un homme connu pour sa fermeté envers les « ennemis » de la République islamique.
Alors qu’Israël a annoncé l’« intensification » de ses opérations à Rafah, la jetée temporaire, construite par les Etats-Unis, permet désormais, depuis jeudi 16 mai, d’acheminer davantage d’aide à la population de Gaza. Mais ce dispositif, alertent les ONG, ne peut pas être une alternative à l’acheminement par voie terrestre, bloqué par Israël depuis plus d’une semaine.
Depuis lundi soir et les bombardements massifs sur la ville du sud de Gaza, les habitants – résidents et déplacés – hésitent entre partir et rester à Rafah, quitte à risquer la mort. La prise du poste-frontière de la ville par l’armée israélienne, mardi à l’aube, dissipe aussi les infimes espoirs de quitter l’enclave pour l’Égypte.
Lundi soir, alors que le mouvement islamiste annonçait avoir approuvé une proposition pour un accord de cessez-le-feu, l’État hébreu a répondu que cette offre était « loin des exigences israéliennes » et a intensifié ses frappes sur Rafah. Au cœur du désaccord : le nombre d’otages à libérer et la pérennité ou non de la trêve.
L’armée israélienne a diffusé lundi 6 mai des appels à évacuer l’est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où quatre bataillons du Hamas seraient retranchés. Les prémices d’une opération annoncée de longue date qui complique les discussions pour une trêve.
Le premier ministre israélien redoute de possibles poursuites par le tribunal de la Cour pénale internationale (CPI) à propos du conflit à Gaza. Il appelle les alliés d’Israël à s’y opposer, ralliant des élus américains à sa cause.
Une trentaine de ressortissants se battent depuis des mois pour que la France rapatrie leurs parents, âgés et souvent malades, de l’enclave palestinienne en guerre. Réunis en collectif, ils dénoncent une attente interminable, rythmée par les réponses sibyllines et parfois contradictoires des autorités françaises.
Établissement emblématique de Neve Shalom/Wahat Al-Salam, l’École pour la paix dispense depuis 1979 des formations pour favoriser le dialogue et l’égalité entre Israéliens et Palestiniens. Un besoin décuplé depuis le 7 octobre 2023.
Symbole de la coexistence israélo-palestinienne depuis plus de cinquante ans, le village de Neve Shalom/Wahat Al-Salam s’accroche à sa vocation, malgré la haine et la guerre. Mais ses habitants ne cachent pas leur déception de voir que leur modèle de coexistence n’est pas devenu une source d’inspiration pour les Juifs et les Palestiniens d’Israël.
Le Hamas a diffusé samedi 27 avril un enregistrement dans lequel deux hommes détenus depuis le 7 octobre appellent le gouvernement israélien à trouver un accord pour leur libération. Alors que leurs familles accroissent la pression, de nouvelles tractations diplomatiques sont en cours.
Journaliste au quotidien israélien Haaretz, Lee Yaron a recueilli des dizaines de témoignages de rescapés des attaques meurtrières du Hamas et des proches des victimes. Au-delà de l’enquête minutieuse et bouleversante, son récit donne à voir le destin d’un pays et d’un peuple, bien avant le cataclysme du 7 octobre.
Le chef du renseignement militaire israélien, Aharon Haliva, a annoncé lundi 22 avril qu’il quittait ses fonctions, en reconnaissant son incapacité à prévenir et empêcher l’incursion sanglante du Hamas du 7 octobre 2023. Une démission qui accentue la pression sur d’autres responsables militaires et politiques, à commencer par Benyamin Netanyahou.
Menachem Klein est professeur émérite de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan en Israël. Auteur de plusieurs ouvrages, il a participé dans les années 1990-2000 à l’initiative de Genève, un plan de paix alternatif israélo-palestinien. Cette feuille de route, qui ne s’est jamais concrétisée, prévoyait notamment le partage de la souveraineté sur Jérusalem et l’évacuation par Israël de 98 % de la Cisjordanie.
Les habitants de Jalud et Qaryut, villages jumeaux de Cisjordanie occupée, encerclés par des implantations israéliennes, subissent depuis le 7 octobre 2023 des attaques incessantes de colons sur leurs terres. Deux palestiniens ont été tués par balles lundi. Alors que la violence s’intensifie, l’administration civile israélienne continue de légaliser des implantations.
Ce média israélo-palestinien a publié la semaine dernière une enquête retentissante sur le recours par l’armée israélienne à l’intelligence artificielle pour viser des cibles dans la bande de Gaza. Un article qui a fait réagir jusqu’à l’ONU et à la Maison-Blanche. Rencontre avec Haggai Matar, le cofondateur de ce magazine hors-norme du paysage médiatique israélien.
Aux premières heures de l’intervention israélienne dans la bande de Gaza, où son fils, un soldat de 21 ans, a été envoyé combattre, Michal Brody-Bareket a fondé Mothers’ Cry, un groupe de mères hostiles à la guerre.
La fréquentation de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est a baissé cette année durant le mois de Ramadan, qui s’achève mercredi 10 avril avec l’Aïd-El-Fitr. Aux abords du troisième lieu saint de l’islam, les cœurs n’étaient pas à la fête, assombrie par la guerre à Gaza et ses conséquences.
Après le massacre du 7 octobre en Israël, l’unité s’était faite comme une évidence derrière le gouvernement, pourtant sujet à de vives critiques dans les semaines ayant précédé l’attaque. Six mois plus tard, alors que la guerre à Gaza ne remplit pas ses promesses, la colère gagne de nouveau le pays pour dénoncer la responsabilité directe de Benyamin Netanyahou.
À Réim, ville frontalière de la bande de Gaza où le Hamas a massacré 364 festivaliers le 7 octobre 2023, les lieux de la rave party Tribe of Nova sont devenus un site de pèlerinage. Des centaines de personnes y affluent chaque jour pour se recueillir et laisser résonner les six mois de guerre, chacune à sa manière.
L’armée israélienne s’est retirée lundi 1er avril du plus grand hôpital de la bande de Gaza, Al-Chifa, après deux semaines d’une opération qu’elle présente comme un succès. L’établissement construit en 1946 n’est plus que décombres.
Le premier ministre palestinien Mohammad Mustafa doit prêter serment avec son gouvernement dimanche 31 mars à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Ce proche de Mahmoud Abbas a choisi plusieurs ministres originaires de Gaza pour son cabinet, avec pour mission de reconnecter les institutions de l’enclave et de Cisjordanie, tout en préparant la reconstruction après-guerre.
Amit Soussana, une avocate israélienne de 40 ans, est la première ancienne captive à parler publiquement des violences sexuelles et de la torture qu’elle a subies pendant ses cinquante-cinq jours de détention dans la bande de Gaza. À travers son témoignage, livré au New York Times, elle entend alerter sur le sort des otages toujours détenus par le Hamas et autres groupes armés dans l’enclave en guerre.
La rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, a présenté mardi 26 mars un rapport qui dénonce « une tentative de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe ». L’État hébreu y voit une « inversion obscène de la réalité ».
Pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, 14 des 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont voté, lundi 25 mars, une résolution exigeant un cessez-le-feu « immédiat » dans la bande de Gaza. Si l’abstention des États-Unis marque un tournant majeur, la question de l’application concrète du texte se pose désormais sur le terrain.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé mercredi 20 mars un projet de résolution au Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages ». Après trois vétos américains, cette initiative marque une inflexion forte de Washington, désormais résolu à faire plier l’allié israélien pour éviter une offensive à Rafah et accroître l’aide humanitaire.
En plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, la bande de Gaza a subi un niveau de destructions civiles inédit rendant l’enclave invivable. Des dommages injustifiés qui obèrent l’avenir de la population.
Cet économiste de 69 ans a été nommé jeudi 14 mars premier ministre de l’Autorité palestinienne. Très proche de Mahmoud Abbas, il doit néanmoins incarner le changement réclamé par Washington qui appelle de ses vœux une autorité « revigorée » pour avancer sur le chemin de la solution à deux États.
Dans une lettre publique, plus de 500 ex-responsables sécuritaires israéliens alertent le cabinet de guerre israélien sur le danger que représente la crise humanitaire dans la bande de Gaza pour la sécurité d’Israël et pour ses relations avec ses partenaires occidentaux et arabes.
Dans son livre Israël. Le piège de l’histoire (1), l’ancien ambassadeur de France en Israël et aux États-Unis, Gérard Araud, analyse les ressorts de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre. Il estime que les Occidentaux doivent exercer une pression plus forte sur l’État hébreu pour sortir de l’ornière.
Le président américain réprouve de plus en plus publiquement les choix du premier ministre israélien et de son armée dans la bande de Gaza. Mais si le climat se refroidit entre les États-Unis et Israël, Joe Biden n’a ni les moyens, ni l’ambition d’aller beaucoup plus loin.
Depuis le 8 octobre 2023, Israël et le Hezbollah se livrent à une guerre d’usure, qui a pris une tournure inquiétante ces derniers jours.
L’Assemblée générale de l’ONU se réunit ce lundi 4 mars sur le cas de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, fragilisée depuis qu’Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre. Depuis, seize pays ont suspendu leur financement, menaçant toute la réponse humanitaire pour les Palestiniens dans la bande de Gaza et la région.
Des négociations ont repris, dimanche 3 mars au Caire, pour qu’Israël et le Hamas parviennent à un accord avant le Ramadan, autour du 10 mars.
Plus de 100 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés, jeudi 29 février, dans la ville de Gaza. Des témoins et le Hamas accusent les soldats israéliens d’avoir ouvert le feu sur une foule affamée lors d’une distribution d’aide humanitaire. L’armée israélienne confirme des tirs, mais impute ce lourd bilan aux « bousculades et piétinements ».
Le cheikh Tamim Al Thani effectue, mardi 27 et mercredi 28 février, sa première visite d’État en France depuis son accession au trône, en 2013. Ce voyage, résolument tourné vers les négociations entre Israël et le Hamas, dont Doha est médiateur, doit permettre aussi à la France de renforcer ses liens avec l’émirat.
La dernière ville de la bande de Gaza avant l’Égypte, où 1,5 million de personnes sont entassées, majoritairement des réfugiés, est considérée comme le « dernier bastion » du Hamas par Israël. L’armée israélienne y agite la menace d’une large opération terrestre, tout en présentant un plan d’évacuation des civils.
David Barnea, le directeur des services secrets extérieurs israéliens se trouve au cœur du cercle restreint de négociateurs de la trêve espérée entre Israël et le Hamas, discutée de Doha à Varsovie, en passant par Paris, ce samedi 24 février. Un rôle discret bien loin des unités opérationnelles dans lesquelles il a évolué pendant une vingtaine d’années.
L’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël alerte sur le caractère délibéré et systématique des agressions sexuelles perpétrées au cours de l’attaque meurtrière du 7 octobre. Son rapport, publié mercredi 21 février, évoque « une stratégie opérationnelle claire ».
La Cour internationale de justice se penche depuis lundi 19 février sur la question de la légalité des cinquante-sept ans d’occupation par Israël de territoires palestiniens. Quelque 52 États et trois organisations internationales témoignent pendant six jours devant la haute juridiction de La Haye, dont les États-Unis et la France mercredi. Une procédure non contraignante mais potentiellement très influente.
Grande amoureuse de la gastronomie, la libano-franco-suisse Noha Baz nous raconte le zaatar, ce mélange d’herbes et d’épices considéré comme l’âme de la cuisine levantine. Du Liban du Sud à la Syrie ou à la Palestine, il accompagne la transmission des goûts et de l’histoire. « Un plat, une histoire »
Après 125 jours de guerre, Israël a envoyé une fin de non-recevoir, mercredi 7 février, à la contre-proposition de trêve formulée par le Hamas. Le mouvement islamiste palestinien a vu ses capacités militaires sérieusement entamées mais conserve un poids important. Sa capacité de survie dans la bande de Gaza dépendra beaucoup de celle de ses principaux leaders.
Alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est, ce mercredi 7 février, en Israël pour tenter de faire avancer un accord de trêve entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste palestinien a transmis sa contre-proposition aux négociateurs. Un nouveau cycle de discussions est prévu jeudi 8 février au Caire.
Dans l’enclave surpeuplée, où plus de la moitié des habitants ont moins de 18 ans, les enfants subissent de plein fouet l’horreur de la guerre et des bombardements. Quand ils échappent à la mort, les jeunes Gazaouis endurent blessures, menaces de famine, traumatismes et déscolarisation, ce qui risque de balayer l’avenir de toute une génération.
Un tiers des ministres israéliens ont participé le 28 janvier, à Jérusalem, à une manifestation appelant au rétablissement des colonies juives dans la bande de Gaza, territoire palestinien dont Israël s’était emparé en 1967, avant de retirer ses troupes et ses colons en 2005. Si Washington et Paris ont condamné l’idée, cet événement pose une nouvelle fois la question du pouvoir des colons au sein de l’État hébreu.
La Cour internationale de justice (CIJ) a demandé vendredi 26 janvier à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour protéger la population de Gaza des risques de génocide. L’instance onusienne n’a pas ordonné un cessez-le-feu mais réclame le respect du droit international humanitaire et l’accès à l’aide humanitaire.
Brett McGurk, le discret mais puissant conseiller Moyen-Orient à la Maison-Blanche, s’active sur le front des otages et de l’après-guerre à Gaza, en faisant de la normalisation Israël-Arabie saoudite la pierre angulaire de la politique américaine dans la région. Passé par les administrations Bush, Obama et Trump, il fait face à une contestation croissante au Congrès.
La question de l’après-guerre agite les cercles diplomatiques et politiques, d’Israël aux États-Unis, en passant par les pays arabes et l’Europe. Au-delà des déclarations d’intentions et des manœuvres, La Croix fait le point sur les pistes envisagées pour ce jour d’après qui tarde à se profiler dans la bande de Gaza.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont procédé, lundi 15 janvier au soir, à des tirs de missiles sur Erbil, au Kurdistan irakien autonome, et en Syrie. Téhéran, qui revendique deux cibles, joue sur le fil dans un contexte régional explosif.
Les forces américaines et britanniques ont frappé, les 12 et 13 janvier, des cibles houthistes à travers le Yémen, après les multiples attaques de la milice pro-iranienne sur des navires en mer Rouge. Si cette opération vise à enrayer la campagne des houthistes qui perturbe beaucoup le trafic maritime mondial, elle renforce les craintes de propagation régionale de la guerre entre Israël et le Hamas.
Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi avaient toutes deux été emprisonnées en septembre 2022, quelques jours après avoir contribué à rendre public le décès de la jeune kurde Mahsa Amini, en détention. Dimanche 14 janvier, elles ont été libérées sous caution de la prison d’Evin.
L’historien israélien Shlomo Sand, auteur du livre polémique Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), publie un nouvel ouvrage intitulé Deux peuples pour un État ? (Seuil, 256 p., 21 €) dans lequel il appuie l’idée, défendue par de nombreux intellectuels sionistes dès la fin du XIXe siècle, de créer un État binational pour les Israéliens et les Palestiniens.
Washington et Londres ont frappé vendredi 12 janvier à l’aube des sites militaires houthistes au Yémen, en réponse aux attaques lancées depuis trois mois par la rébellion yéménite sur des navires commerciaux en mer Rouge. Si cette opération vise à neutraliser la menace houthiste, elle porte aussi en elle les germes d’un embrasement régional.
Israël a confié à cet ancien président de la Cour suprême la tâche de siéger au sein du panel de juges qui examine, jeudi 11 et vendredi 12 janvier, la requête de l’Afrique du Sud contre l’État hébreu pour génocide à Gaza, devant la Cour de justice internationale, à La Haye. Libéral et pro-démocratie, le magistrat est accusé par certains d’avoir aidé Israël à légitimer l’occupation, et par d’autres de l’avoir entravée.
Deux nouveaux journalistes ont été tués dimanche 7 janvier dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza, portant à 79 le nombre de morts dans la profession depuis le début de la guerre. Si Israël nie tout ciblage, les accusations dans ce sens se multiplient.
Les tirs de roquettes du Hezbollah et les ripostes israéliennes s’intensifient depuis plusieurs jours le long de la ligne bleue. L’État hébreu, pris dans son offensive contre le Hamas à Gaza, laisse entendre que sa patience a ses limites. Il en appelle à la communauté internationale et au pouvoir libanais pour éloigner le Hezbollah de la frontière instable et éviter toute contagion.
L’ex-ministre néerlandaise, diplomate passée par plusieurs agences onusiennes de Jérusalem à la Jordanie, a été nommée par l’ONU au poste de coordinatrice de l’aide humanitaire et de la reconstruction à Gaza. Une nomination qui n’est pas tout à fait du goût des Israéliens.
Plus de deux mois après l’invasion terrestre, le premier ministre israélien liste ses trois prérequis « pour la paix » entre Israël et la bande de Gaza, tout en annonçant « une longue guerre ». Sur le terrain, les opérations militaires s’intensifient.
Alors que les bombardements israéliens intenses se poursuivent sur la bande de Gaza, l’ONU alerte sur le risque de famine. Human Rights Watch juge que la faim est une méthode de guerre instrumentalisée par Israël.
Le président est attendu les 21 et 22 décembre sur une base aérienne en Jordanie pour le Noël des troupes françaises déployées à l’étranger. Mais la guerre dans la bande de Gaza et l’aide humanitaire seront aussi au cœur du voyage et de ses échanges avec le roi Abdallah II de Jordanie.
Face à la recrudescence d’attaques menées par la rébellion yéménite houthiste en mer Rouge, le secrétaire américain à la défense, en visite à Israël, a annoncé activer une nouvelle force de protection maritime composée de dix pays. Objectif : assurer la dissuasion pour protéger le commerce maritime.
Les habitants du quartier arménien de la Vieille Ville se mobilisent jour et nuit depuis plus d’un mois contre un projet immobilier qui menace un quart de sa surface. Derrière la société qui lorgne ce terrain stratégique se profile l’ombre de colons israéliens.
L’ONU a voté ce mardi soir une résolution réclamant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza. Mais l’indignation exprimée par certains États à l’égard des pertes et dommages civils dans la bande de Gaza ne trouve pas d’écho concret.
Après le veto américain à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza », une réunion spéciale de l’Assemblée générale, organisée mardi 12 décembre, devrait permettre aux 193 États membres de se prononcer à leur tour sur un texte très similaire.
