La pollution atmosphérique, due aux gaz à effet de serre, contribue au réchauffement climatique. La pollution de l’air, qui a des conséquences sur la santé des êtres vivants, a de multiples causes dont l’accumulation des particules fines et des gaz.
Selon une étude publiée le 29 janvier 2025 par Santé publique France, l’exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un « fardeau considérable », sanitaire et économique, de plusieurs dizaines de milliers de maladies : respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Cet impact significatif sur la santé est estimé par Airparif à une perte moyenne de 10 mois d’espérance de vie par adulte en 2019 en Île-de-France. En 2021, l’étude de Santé publique France concluait que la mortalité liée à la pollution de l’air ambiant « est un risque conséquent en France avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines ». Selon le rapport d’Airparif d’avril 2025, « l’année 2024 confirme une amélioration progressive et continue de la qualité de l’air dans la région Île-de-France depuis deux décennies, notamment grâce aux réglementations et politiques publiques mises en œuvre à différentes échelles ». Cependant l’impact sur la santé reste majeur : « en 2024, plus de 2,6 millions de Franciliens respiraient un air dont les concentrations de polluants étaient supérieures aux seuils de la nouvelle directive européenne, à respecter en 2030 » dans l’Hexagone. Près de 30 000 nouveaux cas d’asthme chez les enfants de 0 à 17 ans pourraient être évités avec le respect du seuil de particules fines défini par l’OMS.
Parmi les mesures phares de la loi Climat de 2019, les « zones à faibles émissions » (ZFE) visent à restreindre la circulation de certains véhicules thermiques polluants dans les grandes villes pour limiter les émissions de particules fines et la pollution de l’air. 8,4 millions de personnes vivent actuellement dans une zone concernée par ce dispositif. Les premières agglomérations où ont été mises en place des ZFE sont celles de Paris, Lyon et Grenoble. En janvier, 43 villes sont couvertes par des ZFE. Le dispositif est menacé une première fois en mars 2025 lorsque les députés chargés d’étudier le projet de loi de simplification votent en commission pour la suppression des ZFE. L’Assemblée nationale approuve cette suppression le mercredi 28 mai 2025.